
Un homme de 26 ans demandait se remise en liberté, jeudi 12 mars 2020 devant le tribunal correctionnel de Caen (Calvados). Il sera finalement jugé jeudi 19 mars 2020 pour une série de cambriolages. Illustration (©Liberté – le Bonhomme libre.)
Au cours de mois de février 2019, plus de vingt cambriolages, ainsi que quelques tentatives, sont perpétrés dans plusieurs départements, dont le Calvados. Notamment à Biéville-Beuville et Mondeville, près de Caen (Calvados). Interpellé, Zamir*, un Albanais âgé de 26 ans, est placé sous mandat de dépôt le 16 février 2019. L’affaire a été renvoyée. Cela fait donc plus d’un an que le jeune homme est détenu provisoirement.
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Jeudi 12 mars 2020, il a été extrait de la maison d’arrêt de Caen afin que soit étudiée sa demande de remise en liberté avant son jugement prévu pour le jeudi 19 mars.
Garantir sa présence lors de son jugement
D’emblée, le jeune homme exprime des doléances :
Je reconnais avoir commis cinq vols mais pas plus. Je demande des preuves, des photos ou mon ADN.
Ce à quoi la juge lui rétorque qu’établir ou non sa culpabilité « n’est pas à l’ordre du jour ».
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La procureure résume la situation. « Il se dit étudiant mais on se demande bien en quoi et où. En fait il n’a ni travail, ni revenu et aucune attache en France. De plus, c’est un gros consommateur de stupéfiants ». Elle ajoute qu’en fonction des faits qui lui sont reprochés, il encourt jusqu’à 10 ans ans de prison ferme :
Il faut maintenir sa détention provisoire afin de garantir sa présence lors de son jugement. Il a des comptes à rendre à la justice.
Délais imposés par le code pénal
Son avocate, Me Kian Barakat n’est pas de cet avis :
Nous devons réfléchir d’un point de vue juridique, estime-t-elle. Des délais de rigueur sont imposés par le code pénal. La durée maximum pour une détention provisoire est d’une année. Nous somme arrivés au terme le 15 février. On ne peut donc pas la prolonger.
À la suite d’un délibéré, la demande de remise en liberté de Zamir est toutefois rejetée.
*Prénom d’emprunt.
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