
En arrivant aux Urgences du CHU de Caen, un homme avait violemment poussé une infirmière, en mai 2019. Il a été condamné à de la prison avec sursis. Illustration (©Liberté – Le Bonhomme libre.)
Eugène* (55 ans) le dit lui-même : il se considère comme un dur à cuire qui s’énerve facilement et qui a été « enrôlé dans l’armée, quelques mois, certes, mais quand même… » Son parcours judiciaire ne le dément pas : outrages, port d’arme, menaces de mort et… vols aggravés.
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Lundi 6 mai 2019 vers minuit, ayant bu à outrance, il est dirigé vers les Urgences du CHU de Caen (Calvados). Plutôt nerveux, il pousse violemment une infirmière qui se cogne le dos. À l’audience correctionnelle du mercredi 4 mars 2020 où il comparait pour » violence à l’encontre d’une professionnelle de santé », il admet :
Me souviens plus mais c’est possible.
La victime sollicite 1.000 euros de dommages et intérêts.
800 euros de dommages et intérêts
Le procureur qualifie Eugène d’ »impulsif, agressif », estimant que sa personnalité nécessite une suivi médical. Il requiert une peine avec sursis et une interdiction de fréquenter les débits de boissons.
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La défense insiste :
Il n’a fait que la pousser ! Elle s’est cognée, c’est vrai, mais il n’a porté aucun coup. Au niveau pénal, c’est une infirmière, ce qui représente une circonstance aggravante. Mais pas sur le plan civil. La somme demandée est excessive.
Eugène écope de 2 mois de prison avec sursis assortis de 12 mois de mise à l’épreuve. Il devra dédommager la victime à hauteur de 800 euros.
*Prénom d’emprunt.