
Sur le terrain, tout se passe comme si des réponses à certaines questions déjà étaient connues. D’abord les adhésions au Mouvement se multiplient. Derniere implantation en date, c’est à Caen. Ensuite En Marche » s’est implanté dans le Calvados en quelques semaines autour d’Elisabeth Mailloux, Consultant- Expert en innovation et développement durable. Surprise, l’un des mentors de cette macronnienne pure jus s’appelle Alain Tourret, avocat Caennais, député du Calvados, vice-président national du Parti Radical de Gauche, juriste émérite.
jusqu’au bout
En septembre dernier, celui-ci révélait à nos confrères de La Voix du Bocage qu’il était un proche de longue date d’Emmanuel Macron alors ministre de l’économie. « Pour moi, c’est un homme d’exception. Je l’ai rencontré souvent car j’étais rapporteur de sa loi ; C’est quelqu’un qui tranche complètement avec le reste du monde politique. Il a bien fait de démissionner sinon on l’aurait accusé d’utiliser les moyens de l’État à des fins personnelles. Je lui envoie tous les jours des notes sur tout un tas de sujets. On ira jusqu’au bout. Il faut savoir que 1000 personnes font partie de son mouvement dans le Calvados, c’est plus que chez les socialistes. On doit lui donner toute sa place », affirmait alors le député du Calvados.
Ni de gauche ni de droite
Alain Tourret n’est pas colbertiste. Comme Macron, il ne conçoit pas la France vivant sous une économie administrée. Alain Tourret est un libéral qui ne dit pas son nom comme le libéralisme affiché de l’ancien ministre de l’économie. Tous les deux restent convaincus que « personne n’est incontestable à droite comme à gauche » au point que le Caennais mobilise en faveur d’un désormais célèbre « ni-ni macronien ».Ni de gauche ni de droite. Un autre Normand, Stéphane Travert, député de la Manche avait déjà emprunté son « chemin de Damas ».
Pour la première fois, constate l’avocat caennais, « de nombreux décideurs normands ont rejoint le Mouvement ». Parmi eux, les présidents des Medef de l’ex-Basse-Normandie et de Normandie tout court. Dans le Calvados, le mouvement « En Marche » comptait 200 personnes en septembre.Il se retrouve début novembre, parmi les bastions macroniens, principalement villes universitaires de France hors Paris (Montpellier, Toulouse) avec près de 1000 membres, 19 comités, qui préparent la prochaine réunion publique à laquelle E. Macron devrait assister, le 2 décembre, à Caen.
Emile S. FOUDA