
Joël Bruneau n’a pas tardé à répondre au saccage de sa campagne à Caen (Calvados), à deux semaines du premier tour des élections municipales de mars 2020. (©MG/Liberté Caen)
Le maire de Caen (Calvados) est en colère et le fait savoir. Au lendemain de la mise à sac de sa permanence de campagne par des personnes en marge d’une manifestation s’est déroulée en centre-ville, dimanche 1er mars 2020, Joël Bruneau a fait part de son sentiment. « Tout d’abord, je veux dire halte à l’escalade de la violence, a-t-il dit. Il y a d’abord eu l’inauguration de la place de la République qui s’est mal passée, puis des réunions de vœux empêchées, un cordon de CRS nécessaire lors du meeting pour lancer la campagne, des groupuscules qui intimident nos militants sur les marchés ces derniers temps, et désormais cet acte de vandalisme ».
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Il dénonce la présence de ses opposants à la manifestation
Le maire de Caen qui est candidat à sa succession pour un second mandat à partir du 15 mars 2020 annonce aller déposer plainte dans l’après-midi. Il fait savoir qu’il entend livrer à la police le nom des personnes présentes pendant la manifestation. « Quand on est un responsable public, on fait attention avec qui on se balade, avance Joël Bruneau. Lors de cette manifestation non déclarée, se trouvaient plusieurs de mes opposants ». Il pointe directement du doigt Gilles Déterville « qui a condamné le saccage mais qui en donne des explications », Rudy L’Orphelin et Philippe Velten « qui ont eux aussi participé à cette manifestation » et Aurélien Guidi « qui lui a filmé la scène ».
Moins de 24 heures après le saccage de sa permanence de campagne, les traces sont encore visibles. La vitre brisée à été remplacée par une grande planche noire. Des prospectus et des morceaux de verre jonchent le sol. « Quand on est candidat, on doit respecter la loi ! »
Permanence saccagée à #Caen ⤵️@joelbruneau dénonce le "bal des hypocrites" de ses opposants et leur demande de signer une charte. #municipale2020 pic.twitter.com/wKonnTLgi5
— Liberté Caen (@LIBERTE_CAEN) March 2, 2020
Il lance un appel à ses opposants
A moins de 15 jours du premier tour, Joël Bruneau fait par ailleurs savoir qu’il ne participera plus à un seul débat, qu’il soit organisé par les médias ou par d’autres citoyens. C’est le cas dès ce lundi 2 mars au château de Caen, où des échanges sont prévus au sujet du commerce à Caen. « Je dirai ce que j’ai à dire, puis je partirai », annonce-t-il, avant de fixer ses règles : « je ne participerai plus à ses échanges tant que les autres candidats et leurs colistiers n’auront pas signer un engagement dans lequel ils condamnent fermement ce type d’acte et annoncent respecter les engagements démocratiques pour la suite de la campagne ».

Dans le local de la permanence de campagne de Joël Bruneau, à Caen, lundi 2 mars 2020. (©MG/Liberté Caen)